Un petit article spécial pour les fêtes de fin d'année : aujourd'hui, Foot Universal vous propose de revenir sur ces dix cadeaux qui ont marqué, ou non, l'histoire du football !

1 Le cadeau idéal (Luis Arconada contre la France, finale de l'Euro 1984)
Le cadeau que tout le monde rêverait de recevoir à Noël. Sur un coup-franc totalement raté par Michel Platini, Luis Arconada se déchire complètement et laisse passer le ballon entre ses jambes en tentant de capter le cuir, offrant ainsi l'Euro 1984 sur un plateau à l'Equipe de France.
2 Le cadeau de consolation (Hugo Lloris contre la Croatie, finale de Coupe du Monde 2018)
2-1, 3-1, 4-1, les buts pleuvent et la Croatie pleure en ce soir de finale de Coupe du Monde 2018. Après un Mondial de haute volée, les coéquipiers de Luka Modric s'effondrent totalement en deuxième période face à des Bleus en état de grâce. Capitaine généreux, Hugo Lloris décide d'offrir à ses adversaires déjà vaincus un but pour alléger l'addition. Le cadeau ? Un crochet totalement foireux sur Mario Mandzukic qui n'a plus qu'à pousser la balle dans le but vide.
3 Le cadeau mal imité (Robert Pirès pour Thierry Henry, Arsenal vs Manchester City, 2005)

Une console VTECH au lieu d'une Nintendo Switch, un T-shirt du marché floqué "Grizmane" au lieu d'un maillot flambant neuf du numéro 7 des Bleus, on a tous connu ce cadeau mal imité au cours de notre enfance. A Arsenal, les piètres imitateurs se nomment Pirès et Henry qui, en 2005, tentent de remettre au goût du jour le fameux pénalty joué à deux par Cruyff et Olsen en 1982. Le résultat ? Un ballon qui ne part pas du pied de Pirès et des défenseurs de Manchester City qui le récupèrent avant qu'Henry n'ait le temps de toucher la balle. Mythique.
4 Le cadeau de l'arbitre (Fabrizio Ravanelli contre le PSG, 1997)
Un grand classique dans l'histoire du football : le cadeau de l'arbitre. Le plus célèbre de notre championnat est sans doute celui offert à Fabrizio Ravanelli lors d'un PSG - OM de la saison 1997-1998. Alors qu'il pénètre dans la surface réparation parisienne, l'attaquant olympien s'auto-crochète et s'effondre dans la surface de réparation. Pénalty pour l'OM, but de Laurent Blanc, victoire 2-1. Sur la Canebière, on en rigole encore.
5 Le cadeau de la dernière chance (David Ginola contre la Bulgarie, 1993)
La Bulgarie a tout tenté mais cela ne va pas suffire. On joue les dernières secondes de ce France - Bulgarie 1993 et le ballon est dans les pieds de David Ginola qui se dirige vers le poteau de corner. Le score est de 1-1 et les Bleus vont obtenir, dans la douleur, leur ticket pour la Coupe du Monde 1994. Oui mais David Ginola est un homme généreux. Au lieu de gagner du temps au poteau de corner, il adresse un centre pour personne au second poteau, offrant ainsi une dernière chance aux Bulgares. La suite se résume en un mot : Kostadinov.
6 Le cadeau que tout le monde se refile (Barbade - Grenade, Coupe Caribéenne des Nations 1994)
On les connaît tous : les paniers à pique-nique, les horloges de cuisine, les vases décoratifs, tous ces cadeaux reçus des centaines de fois que l'on finit parfois par offrir à quelqu'un d'autre... qui lui même tentera de s'en débarasser à la première occasion ! L'équivalent footballistique est le match entre la Barbade et la Grenade lors de la Coupe Caribéenne des Nations 1994, compétition qualificative pour la Gold Cup. Pour la cinquième édition de ce tournoi, les organisateurs ont entériné une règle bizarre : en cas de prolongations, le but en or comptera ... double ! Avant cette ultime rencontre, la Barbade se doit de l'emporter par deux buts d'écarts pour se qualifier tandis que Grenade peut se permettre de perdre d'un seul but. A la 87ème minute, la Barbade mène 2-1, insuffisant pour se qualifier. C'est à ce moment précis que le match entre dans la légende. Alors que les joueurs de la Barbade butent sur la défense grenadienne, Sealy, leur défenseur, décide d'utiliser à son compte le règlement ubuesque de la compétition. Avec le but en or qui compte double, il sait que, en cas de prolongation, il suffirait à son équipe de ne marquer qu'un seul but pour se qualifier. Il a donc deux possibilités : ou il tente d'arracher une victoire 3-1 dans les trois minutes restantes ou il marque contre son camp volontairement pour disposer de 30 minutes supplémentaires pour créer l'exploit. Le calcul est vite fait et Sealy catapulte la balle dans son propre but, 2-2 ! Comprenant ce qui est en train de se passer, les joueurs de Grenade tentent d'en faire de même en inscrivant eux aussi un CSC mais ils en sont empêchés par... les joueurs de Barbade, contraints de défendre désormais les deux buts ! Dans ce folklore invraisemblable, la Barbade parvient à maintenir le résultat nul et arrache la prolongation. Et bien sûr, en prolongation, ils inscriront le but en or, décrochant ainsi la qualification la plus bizarre de l'histoire du football.
7 Le cadeau d'adieu (Sylvain Kastendeuch (FC Metz) vs Girondins de Bordeaux, 2001)

Lorsque quelqu'un fait ses adieux à son travail, il est de coutume de lui offrir des cadeaux afin de le remercier pour ses années de bons et loyaux services. Avec 577 matchs de D1 en 20 ans de carrière, le défenseur messin Sylvain Kastendeuch fait partie de ces joueurs à avoir bien mérité ces honneurs pour la dernière rencontre de sa carrière en mai 2001. Avant cet ultime match face à Bordeaux, le lorrain reçoit donc des présents bien mérités : une bouteille de Bordeaux et des fleurs. Sauf que le bordelais Jérôme Bonnissel souhaite lui aussi offrir un petit cadeau à son adversaire du jour. A la 6ème minute, il adresse un centre qui atterrit en plein dans la tête de Kastendeuch, qui s'effondre sur le coup. Complètement sonné, le messin est évacué sur civière et passera la nuit à l'hôpital. Un cadeau marquant.
8 Le cadeau suspect ( Espagne - Malte, éliminatoires de l'Euro 1984 )
Votre petit cousin de 15 ans déscolarisé et sans travail vient de vous offrir une bouteille de champagne à 500 euros pour Noël ? C'est suspect. L'Espagne a besoin de gagner par onze buts d'écart contre Malte pour se qualifier pour l'Euro 1984 et l'emporte 12 - 1 ? C'est suspect aussi.
9 Le cadeau refusé (Miroslav Klose)
Parfois il y a des cadeaux trop beaux pour être acceptés. Une grande-tante que vous avez vu deux fois dans votre vie qui veut vous offrir une PS5, votre nièce qui veut vous offrir son petit frère ou votre enfant qui veut vous offrir "son plus beau dessin" : impossible de dire oui ! Miroslav Klose lui était un coutumier du fait. Véritable gentleman, le meilleur buteur de l'histoire de la Coupe du Monde a refusé par deux fois des "cadeaux" d'arbitrage : au Werder Brême, il avait fait annuler un pénalty accordé en sa faveur tandis qu'à la Lazio, il avait avoué de lui-même à l'arbitre avoir inscrit un but de la main.
10 Le cadeau des supporters (Reynald Denoueix)
On termine cette petite compilation avec un cadeau, un vrai, celui des supporters nantais à leur ancien entraîneur Reynald Denoueix. En 2020, l'ancien coach des Canaris avait mis aux enchères sa médaille de champion de France 2001 lors d'une vente destinée à récolter des fonds pour le personnel soignant. Emus par le geste de leur ex-entraîneur, les supporters nantais se sont cotisés pour racheter la médaille avant de la rendre à son propriétaire. La classe tout simplement.
En espérant que cette petite compilation vous aura plu, toute l'équipe de Foot Universal vous souhaite de joyeuses fêtes de Noël !
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