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Photo du rédacteurFoot Universal

Ils ont pris leur retraite pendant la période Covid... (1/2)

Ils faisaient partie des visages familiers de notre championnat depuis de nombreuses saisons mais ont dû s'éclipser discrètement durant la période Covid : hommage à ces joueurs qui n'ont pas eu les adieux qu'ils méritaient.


Ce soir, la Ligue 1 reprend ses droits après plus de deux mois d'interruption. Comme à l'accoutumée, les observateurs se posent de nombreuses questions : la "pépite brésilienne de 20 ans" totalement inconnue recrutée par leur club sera-t-elle un nouveau Ronaldinho ou plutôt un successeur du duo Everton-Souza ? Le PSG va-t-il écraser la concurrence, l'OM peut-il retrouver l'Europe, Galtier parviendra-t-il à réitérer ses exploits lillois du côté de Nice, etc.. Pourtant, pour cette première journée, toutes ces questions passeront au second plan, éclipsées par un événement majeur : le retour des supporters. Absent des stades français depuis mars 2020, ces derniers vont enfin revenir en masse dans les enceintes des clubs de Ligue 1, mettant ainsi fin à un an et demi d'un huis-clos pesant et usant pour tous. Cependant, au moment où les premiers chants à la gloire des rouges ou des verts s'élèveront des tribunes, quelques têtes bien connues de notre championnat ne seront plus là pour les entendre. Hilton, Souley Camara, Bodmer, Jallet, Balmont, Cabaye : joueurs emblématiques de la Ligue 1 des années 2000-2010, tous ont pris leur retraite dans la discrétion, à la faveur d'une dernière rencontre disputée sans le savoir en 2020 ou d'une ultime journée de championnat jouée dans un stade creux en 2021. Alors, avant de tourner définitivement la page, Foot Universal a décidé de rendre hommage à ces joueurs sans qui la Ligue 1 des dernières années n'aurait pas été tout à fait la même...


Christophe Jallet


Le plus célèbre des crânes chauves de notre championnat (avec Flo Balmont !) a tiré sa révérence sans le savoir un soir de février 2020 au terme d'une défaite contre Metz (0-1). Sans le savoir puisque, au soir de cette défaite cruciale dans la lutte pour le maintien, on ne venait de disputer que la 28ème des 38 journées que compte notre championnat. Oui mais voilà. La crise sanitaire allait passer par là et la Ligue 1 s'apprêtait à devenir le seul des cinq grands championnats européens à ne pas reprendre le chemin des terrain. Cette interruption définitive du championnat de France acta donc en même temps la relégation d'Amiens en Ligue 2 et la fin de carrière de Jallet. Triste sortie pour un joueur de devoir qui, de Niort à Amiens en passant par Lorient, le PSG, l'OL, Nice et l'Équipe de France a toujours donné satisfaction. Loin du cliché du footballeur bling-bling, "Jaja" laisse l'image d'un mec simple, apprécié sur et en dehors du terrain. Aujourd'hui, Christophe Jallet est consultant au Canal Football Club.


Florent Balmont


A quarante ans, Flo Balmont avait mené à bien sa dernière mission avant de tirer sa révérence : maintenir Dijon en Ligue 1. Homme clef de l'entrejeu bourguignon depuis son arrivée 2015, le milieu de terrain aura ainsi terminé sa carrière sur une bonne note, malgré l'interruption du championnat. A l'heure du bilan, que retenir de la carrière de Balmont ? Tout d'abord, ses années lilloises bien entendu où, aux côtés de Rio Mavuba et Yohan Cabaye, il forma le meilleur entrejeu de notre championnat pendant plusieurs saisons. Infatigable récupérateur au caractère bien trempé, ses prestations auraient pu (dû ?) lui valoir une sélection en Bleu. Sa discrétion en dehors des terrains et le fait d'avoir atteint l'apogée de sa carrière aux alentours de 30 ans lui ont probablement coûté cette place en Équipe de France qui aurait été la cerise sur le gâteau d'une carrière plus qu'honorable : trois fois champion de France (deux fois avec Lyon, une fois avec le LOSC), vainqueur de la Coupe de France en 2011, Balmont est également le 13ème joueur le plus capé de l'histoire de la Ligue 1 avec 513 matchs au compteur. Depuis sa retraite, l'ancien bouledogue des Dogues Lillois passe ses diplômes d'entraîneur. Il est aujourd'hui entraîneur adjoint des U17 de l'OL.


Vitorino Hilton


De son propre aveu, il n'aurait pas dit non à une dernière saison. Mais à bientôt 44 ans (il les aura en septembre), Vitorino Hilton a dû se résoudre à raccrocher les crampons, l'ultime offre de prolongation n'étant jamais réellement venue sur son bureau. Symbole ultime de la longévité dans le football, "Vito" est devenu une véritable légende de notre championnat, ce que rien ne le prédestinait au moment de son arrivée en prêt à Bastia en janvier 2004. Devenu une valeur sûre de la Ligue 1 après son départ à Lens à l'été 2004, Hilton est nommé dans l'équipe type de la saison pour ses deux dernières saisons dans le Nord (2006-2007 et 2007-2008). Transféré à l'OM à l'été 2008, il y réalise une grosse première saison avant de perdre sa place à l'arrivée de Deschamps en 2009. Devenu remplaçant, Hilton ne joue qu'un rôle mineur dans la conquête de la Ligue 1 en 2009-2010. En 2011, après deux saisons de galère, le défenseur central brésilien met un terme à son aventure marseillaise et choisit Montpellier pour se relancer. C'est le début d'une grande histoire d'amour. Pendant dix ans, Vito va devenir le pilier de la défense du club de Loulou Nicollin. Grand artisan du titre de champion de France glané à la surprise générale dès sa première saison au club, Hilton devient capitaine du MHSC dès 2012-2013 ! Par la suite, des saisons pleines, d'année en année et une prolongation de contrat d'un an à chaque mois de juin.. L'année passée, pour sa dernière saison dans l'élite, "Vito" atteint la barre symbolique des 500 matchs de Ligue 1 et dispute encore 29 des 38 journées de championnat, ne perdant sa place que pour quelques matchs au cœur de l'hiver. A cette dernière saison de haute volée, ne manquera juste que les adieux de la Paillade à l'un de ses plus valeureux soldats. Toutefois, "Vito" étant resté au club pour sa reconversion, nul doute qu'il recevra bientôt son hommage tant mérité.


Loïc Perrin

Contrairement aux trois joueurs précédents, le dernier match de la carrière de Loïc Perrin ne s'est pas vraiment déroulé dans l'anonymat le plus total. Bien qu'il ait pris sa retraite à l'issue de la saison 2019-2020, saison tronquée par la crise sanitaire, Perrin a eu le droit à une petite prolongation. En effet, les Verts s'étaient qualifiés cette saison-là pour la finale de la Coupe de France face au PSG, finale qui sera reportée au mois de juillet et disputée dans un triste huis-clos. Néanmoins, l'occasion était belle pour Perrin de terminer sa brillante carrière stéphanoise en soulevant le plus prestigieux des trophées du football français. Malheureusement, l'histoire en décida autrement. A la 26ème minute, dépassé par la vitesse supersonique de Kyllian Mbappé, Perrin effectue un tacle malheureux qui laisse la cheville de l'attaquant parisien sur le carreau. Résultat, carton rouge et fin de carrière pour Perrin et victoire 1-0 pour le PSG. La sortie rêvée se transforme en cauchemar et l'emblématique défenseur des Verts est même la cible d'insultes de quelques imbéciles l'accusant d'avoir délibérément blessé Mbappé. En bref, une fin cruelle pour un joueur qui, 17 années durant, a défendu fièrement le maillot stéphanois, en faisant preuve d'une propreté et d'un fair-play rare pour un défenseur central. D'une fidélité sans faille au club du Forez même lorsque certains clubs plus huppés sont venus frapper à la porte, Loïc Perrin aurait bien mérité de recevoir de vibrants hommages lors d'un match d'adieu disputé dans un Chaudron de Geoffroy-Guichard plein à craquer. Satané Covid..

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