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Ils ont pris leur retraite pendant la période Covid (2/2)

Ils faisaient partie des visages familiers de notre championnat depuis de nombreuses saisons mais ont dû s'éclipser discrètement durant la période Covid : hommage à ces joueurs qui n'ont pas eu les adieux qu'ils méritaient.


Après Christophe Jallet, Loïc Perrin, Vitorino Hilton et Florent Balmont dans notre premier épisode, place aujourd'hui à Souleymane Camara, Mathieu Bodmer, Yohan Cabaye et Stéphane Ruffier.


Souleymane Camara

Le chouchou de la Paillade a disputé le dernier match de sa carrière à Angers le 22 février 2020. Son équipe étant menée 1-0, le coach héraultais Michel Der Zakarian avait décidé une fois de plus de sortir du banc le super-sub le plus emblématique des dix dernières années. En treize saisons du côté de Montpellier, celui qui commençait le plus souvent les rencontres sur le banc a tout de même inscrit soixante-seize buts ce qui en fait le deuxième buteur de l'histoire du MHSC derrière Laurent Blanc. Si sa carrière s'est terminée brutalement à cause de l'arrêt de la Ligue 1 en 2019-2020, Camara a eu le temps d'aller chercher un record exceptionnel avant de tirer sa révérence. A la faveur d'une entrée en jeu face au Stade Malherbe de Caen lors d'une rencontre de Coupe de France en janvier 2020, il est ainsi devenu le joueur le plus capé de l'histoire du club de Loulou Nicollin. Pas mal pour un "super-sub" ! Symbole de fidélité au club pour les supporters pailladins, Souley aura tout connu dans l'Hérault, de la Ligue 2 au titre de Champion de France en 2011-2012. Et le tout sans jamais se départir de son sourire et sa bonne humeur légendaires !


Mathieu Bodmer

Probablement le joueur le plus atypique de notre championnat au cours de ses quinze dernières années. Des Mathieu Bodmer, on en croise d'habitude sur des terrains de district. Dans le petit club de leur village, ils évoluent parfois attaquant, parfois libéro, parfois numéro 10, selon les besoins. Souvent un peu bedonnant, ils évoluent en D2 ou D3 départementale pour le plaisir et sans forcer alors que techniquement, ils auraient le niveau pour évoluer bien plus haut. Très faciles balle aux pieds, ils font souvent dire à leurs adversaires "mais qu'est ce qu'il fait à ce niveau-là lui ?". La différence entre Bodmer et ces maestro du dimanche matin est que l'ancien Lillois dégageait cette même facilité au plus haut niveau national. Bodmer, c'était une vision du jeu et un sens du placement très largement au-dessus de la moyenne, une frappe de balle desservis par un physique plus que moyen. Une sérénité à toute épreuve qui le faisait jouer sans pression mais l'empêchait de se transcender. En somme, le genre de joueur que les supporters aimaient décrier pour son manque d'efforts pendant 60 minutes et qui les faisait taire sur une passe magique ou une frappe venue d'ailleurs. Lui-même l'avoue sans souci, il n'a peut-être pas mis tous les ingrédients pour avoir une carrière encore plus grande (on vous laisse imaginer ce que cela aurait pu donner quand on sait que Bodmer est tout de même passé par Lyon, Lille ou le PSG). A l'instar d'esthètes comme Pagis, Nivet ou Féret, Bodmer est peut-être né à la mauvaise époque. Trente ans plus tôt, lorsque l'intelligence de jeu primait encore sur le physique, nul doute qu'un joueur comme Bodmer aurait pu tutoyer les sommets.


Yohan Cabaye


S'il a terminé sa carrière du côté de Saint-Etienne et est également passé du côté du PSG, Yohan Cabaye a surtout marqué les esprits du côté du LOSC, son club formateur. Là-bas, il a formé un véritable trio magique avec Rio Mavuba et Florent Balmont. A eux trois, ils ont formé la véritable pierre angulaire de l'équipe qui réalisa le doublé Coupe-Championnat en 2011. Grâce à ses bonnes performances du côté de Lille puis de Newcastle en Angleterre, Cabaye a su également s'imposer en Bleus aux côtés de Blaise Matuidi et Paul Pogba, avant l'avènement de N'Golo Kanté. Prototype du milieu de terrain moderne, aussi bon à la récupération que dans la projection vers l'avant, Yohan Cabaye aura été sans conteste une des figures du football français des quinze dernières années.


Stéphane Ruffier

Dans les années 80, les Rita Mitsouko chantaient "les histoires d'amour finissent mal, en général". Vingt-cinq ans plus tard, Stéphane Ruffier et l'AS Saint-Etienne n'ont certainement pas fait mentir ce vieil adage. Petit rappel des faits. En janvier 2021, soit tout juste dix ans après son arrivée dans le Forez, les Verts résiliaient le contrat de "la Ruff'", après l'avoir mis de côté durant six mois. La cause de ce conflit entre l'ASSE et son gardien remontait aux premières semaines de l'année 2020. Le 16 février 2020, Stéphane Ruffier est, comme toujours depuis 2011, titulaire dans les cages des Verts pour un déplacement à Brest. En difficulté depuis le début de saison, le portier stéphanois encaisse trois buts en une mi-temps en étant loin d'être exempt de tout reproche. En quête absolue de résultats pour maintenir le club en Ligue 1, Claude Puel décide de donner sa chance à Jessy Moulin dès le week-end suivant face à Reims. Prévenu de la perte de son statut de numéro 1 par lors d'un entraînement, Ruffier quitte la séance dans une colère noire. Refusant de s'excuser pour son comportement, il est écarté du groupe par Puel et ne rejouera plus jamais de sa carrière. Cette triste fin ne doit pour autant pas occulter les performances de Ruffier durant une décennie. Gardien très sûr dans ses sorties et excellent sur sa ligne, il a été l'homme fort des Verts des années Galtier et a grandement contribué au retour au premier plan du mythique club du Forez. Très discret depuis son départ de l'ASSE, il est désormais éducateur à l'Aviron Bayonnais.

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