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Rétro 1932 - 1933. 15ème journée : L'OM dit adieu au titre !

Cette fois, c'est pratiquement fait ! De nouveau vainqueur face à Nîmes ce week-end, l'Olympique Lillois a profité d'une invraisemblable défaite de l'OM à domicile face à Hyères pour s'envoler dans le groupe A. Sauf invraisemblable retournement de situation, l'OL disputera la finale du championnat de France en mai prochain !


Préambule


La saison 1932-1933 marque le début d'une nouvelle ère pour le football français puisqu'elle coïncide avec l'adoption du professionnalisme et les débuts du championnat de France (pour en savoir plus, notre article sur cette adoption controversée est disponible ici). Pour cette première saison, les vingt clubs de l'élite sont séparés en deux groupes de 10, les vainqueurs de chaque groupe s'affrontant en fin de saison pour se disputer le titre de champion de France.


L’Olympique Lillois sur une autoroute, l’OM en déroute !


Une véritable sensation. Il n’y a pas d’autre terme pour qualifier l’extraordinaire défaite de l’Olympique de Marseille dimanche, dans son stade Fernand Bouisson, face à la modeste équipe de Hyères, jusqu’ici lanterne rouge du groupe A. Certes, les Hyérois connaissaient un regain de forme depuis quelques semaines avec notamment une courte victoire face à l’OGC Nice lors de la dernière journée mais tout de même, personne n’aurait misé le moindre franc sur un revers des Phocéens dans cette rencontre primordiale pour le titre. Bien entendu, l’Olympique Lillois, qui n’en demandant pas tant, a profité de cette contre-performance marseillaise : facile vainqueurs de Nîmes (4-0), les Nordistes possèdent désormais 5 points d’avance au classement. Sachant qu’une victoire vaut 2 points et qu’il ne reste que trois journées, nous pouvons dire sans trop se mouiller que les coéquipiers de William Barrett disputeront la finale du championnat de France.

Dans le groupe B, la situation est toujours aussi indécise. A trois journées du terme, Cannes, Antibes, le C.A Paris et Sochaux se tiennent en 2 petits points et il est pour l’heure impossible de déterminer laquelle de ces quatre équipes prendra le meilleur sur les autres. On peut tout juste annoncer que, malgré sa belle victoire face à Nice ce week-end, le C.A. Paris part avec un peu de retard puisque le club de la capitale a joué un match de plus que ses trois concurrents.


Le match de la semaine : Olympique de Marseille – FC Hyères


Tête basse, sous une tempête de sifflets qui n’avait pas grand-chose à voir avec le mistral qui soufflait fort sur le stade Fernand Bouisson ce dimanche, les joueurs de l’OM ont dû regagner leurs vestiaires avec ce détestable sentiment d’être passé totalement à côté de leur sujet. Et pour cause, en plus de s’incliner à domicile face à la lanterne rouge hyèroise, les olympiens ont fourni leur plus pâle prestation de la saison. Peut-être induits en erreur par quinze premières minutes totalement à leur avantage, les Phocéens sont ensuite tombés dans un faux rythme qui a permis à leurs adversaires de se ressaisir. N’ayant rien à perdre et pouvant compter sur un Elek Schwartz une nouvelle fois superbe en défense, les joueurs de Hyères ont lentement mais sûrement pris le meilleur sur les coéquipiers de Pepito Alcazar et c’est fort logiquement qu’ils ont ouvert le score à la demi-heure de jeu. On se disait alors que l’OM allait forcément réagir, qu’il ne pouvait pas abandonner ses chances de qualification pour la finale de la Coupe de France de cette façon. On avait tort. Car si les Ciel-et-Blanc ont bien égalisé en seconde période, ce fut contre le cours du jeu et sur un but marqué du bras par Caïels. Pas découragés le moins du monde par cette égalisation, Hyères repartait à l’attaque et reprenait logiquement l’avantage pour ne plus le céder. Du côté de l’OM, on essaiera peut-être de justifier cette défaite par la blessure d’Eisenhoffer, condamné à rester sur le terrain mais n’étant plus d’aucune utilité à ses partenaires. Pourtant, bien que nous continuions de militer pour que les changements soient autorisés en cours de rencontre pour éviter à des équipes de finir en infériorité numérique, il apparaît certain que, pour ce match, la blessure de l’attaquant hongrois ne peut pas justifier le non-match des olympiens.


Le joueur de la semaine : Janos Kvasz (AS Cannes)


Face au Stade Rennais dimanche, l’AS Cannes a sans doute réalisé l’un des matchs les plus complets de sa saison. Pourtant opposés à une belle équipe bretonne sur le papier, les sudistes ont dominé leurs adversaires de la tête et des épaules. Si Fecchino a de nouveau marqué et si Cornilli s’est montré brillant, c’est bien le hongrois Kvasz qui fut le grand artisan de la victoire des siens. Impérial à la récupération, il a éteint le rennais Touffait qui a dû trouver le temps bien long. Constamment devancé par Kvasz, le pauvre rennais n’a pu qu’admirer son adversaire du jour mettre sur orbite ses attaquants. Avec un tel atout dans leurs rangs, les cannois peuvent plus que jamais croire à une qualification pour la finale du championnat de France.

Résultats et classements :


Classement des buteurs :


1) Horacio Finamore (Red Star), Joseph Alcazar (OM), Karl Klima (Antibes), Pierre Fecchino (AS Cannes) : 13 buts

5) Robert Mercier (Club Français) : 12 buts

6) Walter Kaiser (Stade Rennais) : 11 buts

7) Julien Dominique (Stade Rennais), Istvan Zavadsky (SO Montpellier) : 10 buts


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